Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/90

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succession de nos pensées, en tant qu’elle dépend des seules lois de l’association, peut avoir lieu par l’action des mêmes causes inconnues qui la déterminent pendant la veille ;

« 2° Néanmoins l’ordre de nos pensées, dans la veille et dans le sommeil, doit être fort différent, puisque dans le sommeil cet état dépend des seules lois d’association, et que dans la veille il dépend de ces lois combinées avec les actes de nos facultés volontaires. »

Développant cette dernière proposition, Dugald-Stewart ajoute enfin :

« Que la volonté n’existant plus pendant le sommeil, ou plutôt l’influence de cette volonté devenant nulle, on ne peut plus exercer aucune action sur l’association des idées. ― D’où il suit que les objets qui occupent alors nos pensées s’offrent d’eux-mêmes spontanément à notre esprit, tandis que les opérations mentales volontaires, telles que le ressouvenir volontaire, le raisonnement, etc., demeurent suspendues avec l’influence de la volonté. »

Je n’ai voulu interrompre l’exposé de ces opinions par aucune observation critique.

J’essayerai maintenant d’en discuter la substance, et nous clorons ainsi l’examen sommaire des écrivains des siècles derniers.

En ce qui concerne d’abord cette distinction