Aller au contenu

Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/101

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


X

Béatrice et Louise.


Le temps s’écoula, les enfants grandirent au château et dans la chaumière.

Pour payer les dépenses occasionnées par cet enfant qui n’était pas le sien, Louise rapiéçait ses vieilles robes et n’en acheta pas une neuve en trois ans ; elle économisait sur tout, même sur sa nourriture, en prodiguant à sa famille ses soins, ses fatigues, l’argent qu’elle gagnait, c’est-à-dire les forces de son cœur et de sa vie.

Béatrice était prodigue de son or et même de sa santé.

Souvent le Dimanche, en revenant de visiter ses pauvres, elle se donnait le plaisir de s’en revenir par les allées ombreuses de ces charmants bois de la Touraine, pleins de parfums et de fleurs. Ces promenades lui faisaient du bien ; elle se sentait à l’aise au milieu de cette