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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/126

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

rangeait déjà les vêtements de son fils adoptif dans un paquet.

« C’est toi, cher petit, dit-elle, te voilà levé de grand matin ; ton père est à l’ouvrage, nous allons lui parler… Sois bien doux et bien poli ; surtout écoute-le bien, et si l’oncle Thomas te parle, répond-lui respectueusement : c’est ton grand-oncle, il est vieux, et il faut toujours, quand on est jeune, avoir du respect pour la vieillesse. »

Louise prit alors la main de l’enfant et entra avec lui dans l’atelier du sabotier.

« Voilà Louis tout prêt à partir, mon homme, dit-elle en faisant avancer le petit garçon ; le voilà tout prêt à faire ce que tu voudras, et à nous quitter si tu le demandes. »

Et elle essuya du revers de sa main, une larme qui allait s’échapper de ses yeux.

« Tu veux bien aller chez François Lourdet, Louis ? demanda Rigault.

— Oui, répondit Louis, si je puis venir quelquefois voir not’mère.

— Ce sera selon ta conduite ; si elle est bonne, tu viendras nous voir, sinon tu ne viendras pas.

— Elle sera bonne, je le promets pour maman.

— Oui, mais tu n’as jamais servi, tu ne sais