Aller au contenu

Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/128

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
122
DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

Louis s’avança vers Rigault, et lui tendit sa joue.

Rigault y appliqua deux baisers.

« Je ne t’en veux pas mon garçon, lui dit-il ; je ne suis pas un tyran, moi, vois-tu, je ne veux faire de chagrin à personne, pas plus à ta mère qu’à toi. C’est l’oncle Thomas, qui a de l’expérience, et qui a raison de trouver que nous ne sommes pas assez riches pour garder des enfants à rien faire ; not’Jacques s’emploie, il faut faire comme lui. Tu le veux, tant mieux, ainsi il n’y aura pas de disputes à la maison ; je vais avertir François Lourdet, demain tu partiras, et voilà tout.

— C’est bien, Pierre, je te remercie pour lui, dit Louise à son mari ; il se lèvera demain de bonne heure pour ne pas marcher à la chaleur du jour. »