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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/141

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

« Te voilà bien étonné, Louis, dit-elle, c’est ma fille ; elle a voulu m’accompagner à Lussan pour porter de tes nouvelles à ta mère.

— Ah ! madame, vous lui direz… vous lui direz que je l’aime et que je vous aime ; et avec un mouvement de tendresse naïve, le petit berger se jeta dans les bras de la marquise.

— Tiens, écris-lui, puisque tu sais écrire, fit Cora en lui tendant un crayon et du papier ; voilà mon livre pour t’appuyer. »

L’enfant resta quelque temps à rédiger sa lettre, puis il la remit à la marquise après y avoir déposé un baiser.

« Vous direz à maman que le baiser que je lui envoie est sur son nom, madame, et qu’il y en a un aussi sur le vôtre, et aussi qu’elle me réponde.

— Oui, oui, elle te répondra. Adieu ! Louis ; vers six heures je te rapporterai la réponse. »