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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/156

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

pos ; elle entr’ouvrit alors les yeux, et, par un mouvement instinctif, elle porta sa main à ses cheveux que la flamme avait atteints en brûlant un peu son front ; le médecin qui veillait sa fille accourut auprès d’elle ; il banda son front et son bras blessés, et jusqu’au jour on attendit sans la voir reprendre complètement ses sens.

Sa première parole, en ouvrant les lèvres, avait été ces mots :

« Je vous recommande tous les enfants ! »

Aussi avait-on été chercher les enfants de l’asile, et chacun d’eux avait trouvé dans une chaumière des soins et une tendre pitié.

Le petit Remy avait été porté chez le maire, pour jouir, chez le plus riche habitant du village, de plus de soins et d’attentions ; sa vie, achetée au péril de celle de la marquise, semblait désormais plus précieuse à tous.