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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/179

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

voir, » continua Louise en faisant signe au petit garçon d’entrer.

— Bonjour, père, dit-il, prenant la main de Rigault.

Louis arriva timidement auprès du malade.

— Bonjour, mon ami ; te voilà ; c’est très-bien… je… »

La voix de Rigault s’éteignit ; il retomba lourdement sur son oreiller.

Louise poussa un soupir, regarda son mari, dont la fièvre avait empourpré la figure et qui venait de pâlir subitement ; la main de Pierre se crispa aussitôt sur son lit.

« À boire, murmura-t-il, donne-moi à boire. »

Catherine, à ce moment passa sa blonde tête à la porte, et s’avança sur la pointe des pieds :

« Voilà M. le curé qui vient voir papa, dit-elle à demi-voix à sa mère.

— Veux-tu voir notre bon curé, Rigault ? demanda Louise.

— Qui ?

— Le curé, mon ami.

— Qu’on me laisse la paix, dit Rigault, je ne veux de personne. »

Louise pria le curé d’entrer.

« Je crois qu’il est bien mal, dit-elle les yeux pleins de larmes ; je n’espère plus qu’en vous, monsieur le curé.