Aller au contenu

Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/203

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


XXII

Anxiétés de Louis.


Il passa l’Arc de triomphe, descendit les Champs-Élysées en regardant attentivement les plus belles maisons pour trouver celle de la marquise. Toutes ces maisons plus ou moins riches, plus ou moins sculptées lui semblaient à peu près pareilles. Il vit bien dans la rue de Rivoli de somptueux hôtels ; mais il avait déjà aperçu un palais dominant un immense jardin, dans lequel se pressait une foule élégante.

Certainement, c’était dans cette superbe maison que devait habiter sa noble bienfaitrice. Il entra dans le jardin, suivi de Moricaud, crotté jusqu’au museau. Un instant, Louis s’arrêta, honteux de se présenter si mal vêtu, avec un chien si sale devant la marquise ; il n’y avait pourtant pas de temps à perdre. Peut-être qu’en ce moment sa pauvre mère grelottait sans feu en mangeant