Aller au contenu

Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/206

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
200
DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

comme les ambassades, ou même ici quand il se donne des bals. Tu la trouveras peut-être comme ça, Dieu aidant, au bout d’un mois… ou d’un an.

— Un an !… Mais qu’est-ce que c’est que les ambrassades et les théâtres ? Je sais bien un peu ce que c’est qu’un théâtre, et il y en a à la fête de Vierval ; mais l’autre chose ?

— L’autre chose, les ambrassades, comme tu dis, ce sont les maisons des ambassadeurs, c’est-à-dire les envoyés de tous les rois du monde, pour représenter leur pays.

— Oh ! je chercherai bien encore ailleurs ; un mois ! merci, s’il me fallait attendre un mois, je mourrais de faim, et ma mère aussi, ajouta-t-il tout bas. Est-ce donc bien grand cette ville-là, et y est-on donc si riche qu’on ne connaît pas Madame ? Tous les pauvres la connaissaient à Morancé.

— Écoute, lui dit le soldat ému à la vue du pauvre enfant accablé, si tu veux, je t’aiderai, je demanderai à toutes mes connaissances, à mon colonel même s’il connaît Mme de…

Mme la marquise de Méligny, répondit Louis.

— Méligny, bien ; je vais écrire ce nom-là. Demain, si tu n’as pas trouvé ta dame, comme je suppose, reviens, je saurai peut-être quelque chose.