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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/209

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

debout, et, comme il avait faim, vint se rasseoir à la place où il avait passé la nuit pour manger le reste de son pain. Moricaud n’était pas non plus très-réchauffé ; il se frotta contre son petit maître, comme pour chercher un peu de chaleur. Le temps était sombre, un voile de brume semblait envelopper la ville ; il se mit en route, il erra tout le jour dans les détours inextricables de ces rues sans nombre ; il se perdit si bien qu’il ne put retrouver les Tuileries. Quand il les demanda, à la hauteur de la rue du Temple, on les lui indiqua comme on put ; à chaque rue, il redemandait sa route ; il arriva enfin : le sergent n’y était plus !

Le pauvre enfant commençait à perdre tout espoir ; il avait donné le matin ses derniers deux