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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/227

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XXIV

Retour de Louis.


En arrivant chez la vieille paysanne, Louise avait vendu ses meubles, ne gardant qu’un lit pour elle et Catherine.

Quand elle eut payé les mois d’apprentissage de ses deux enfants et les robes de deuil pour elle et pour ses filles, ses ressources se trouvèrent presque épuisées, et au bout de douze jours, il ne restait plus rien à la maison qu’un morceau de pain dans l’armoire, auquel elle ne touchait pas, parce que Catherine devait rentrer pour souper.

Une mercière d’Amboise avait demandé à Louise une grande quantité de fil ; mais la moitié n’était pas faite, et elle ne devait être payée que quand elle porterait le tout. Tant de chagrins avaient bien changé Louise ; des cheveux blancs se montraient en grand nombre dans ses cheveux