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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/233

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

— Oui, oui, c’est elle ! elle est venue !… J’ai été la chercher, murmura Louis qui étouffait de joie.

— Tu as été ?… C’est de Paris que tu viens ?

— Ma bonne Louise, dit la marquise en s’avançant, soyez heureuse d’avoir un tel fils ; sans lui, j’ignorais tout et vous souffririez encore. Il est venu sans argent, à pied, à Paris, pour me chercher… Tenez, Louise, ajouta-t-elle en voyant que la pauvre femme pâlissait d’émotion et peut-être de faiblesse, vous allez souper, et, pendant ce temps, je vous raconterai cette belle histoire. »

Le domestique déplia alors une serviette sur une table que voulut bien prêter la vieille paysanne chez laquelle était Louise ; il tira des provisions d’un panier qu’il portait. Louis s’assit entre sa mère et sa sœur.