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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/260

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

quand ces deux femmes, toujours si unies, durent se séparer !

La pauvre mère fit bonne contenance ; elle voulut accompagner le jeune couple jusqu’au Havre, où il s’embarquait, mais elle sentit ses forces l’abandonner, son cœur prêt à se briser, lorsqu’elle vit s’éloigner le vaisseau qui emportait sa fille. Un torrent de larmes s’échappa de ses yeux ; elle serait tombée inanimée sur le rivage, si le marquis ne l’eût soutenue ; elle rouvrit les yeux et rencontra le visage tendre et inquiet du marquis.

« Oh ! mon ami, mon unique et fidèle consola-