Cette page a été validée par deux contributeurs.
VIII
L’asile.
Le soleil dorait à peine la soie des rideaux de sa chambre, quand la marquise ouvrit les yeux. Elle jeta un regard sur la pendule qui marquait six heures vingt.
« Vingt minutes de retard ! s’écria-t-elle. Que vont penser mes petits enfants ? »
Sa femme de chambre ouvrait en ce moment avec précaution la porte de sa chambre. Béatrice était déjà levée.
« Je croyais trouver madame endormie, dit Julie ; madame a passé une soirée si fatigante et s’est couchée si tard hier !
— Mais j’ai été paresseuse aussi, Julie, tu vois bien qu’il est six heures et demie. Je n’abandonne pas mes petits enfants, parce que j’ai dansé hier et que c’était ma fête. Vite, Julie, ma robe noire et fais de mes cheveux ce que tu vou-