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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/90

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

Au moment où nous la retrouvons, ils étaient encore bien petits tous les quatre ; l’aînée commençait à peine à aller à l’école, les autres exigeaient sans cesse qu’elle s’occupât d’eux. Louise, active et pieuse, bénissait dans son humble condition la Providence qui jusque-là l’avait soutenue. Si parfois elle éprouvait un chagrin passager, c’était lorsqu’un vieillard, tout courbé par l’âge, venait frapper à la porte de sa misérable chaumière et lui demandait l’aumône. Elle mettait en rougissant un morceau de pain dans sa main.

« Excusez-moi, lui disait-elle, de ne pas vous donner davantage ; je suis pauvre aussi, je ne puis offrir que cela. »

Elle avait bien des inquiétudes pour l’avenir