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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/91

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

Serait-elle seulement capable de mettre toujours ce morceau de pain bis dans la main du mendiant ? Une seule maladie de son mari pouvait les plonger tous dans la misère ! Un jour viendrait peut-être où le sourire s’effacerait des lèvres roses de ses enfants et où ils pleureraient en lui disant : J’ai faim !

Elle écartait toujours ces tristes pensées et faisait sauter sur ses genoux son petit Jacques, son dernier né, pour se distraire et ne pas pleurer.

Le soir dont nous parlons, son mari rentra