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rait le blessé à l’hôpital Notre-Dame, de Montréal.

Le brave garçon fut récompensé de sa peine par une affectueuse poignée de main, toute de reconnaissance, que lui donna au départ sa partenaire de tantôt.

Comprenant la satisfaction qu’il procurerait à Mlle  Duprat en n’abandonnant pas le miséreux, dès le lendemain, par lettre, il lui fit part du mieux que prenait le patient.

La jeune fille admira tellement ce geste simple et magnanime, qu’attendrie, elle lut à son père les quelques lignes de l’avocat. De ce jour, Agnès Duprat témoigna une amitié croissante au jeune légiste.

À chacune de ses visites, elle renouvelait une cordiale invitation, le priant de les faire moins rares. Bref, laissant percer une affection chère au visiteur, parce qu’il était sincère et qu’il aimait passionnément la jeune fille.

De son côté, le financier manifestait de l’attachement pour le fils de son vieil ami Fortin, ne dissimulant pas qu’il serait enchanté d’avoir Anatole pour gendre.