et intelligents jugements pour l’avenir.
Chez les civilisés, l’homme est un esclave, un enfant en grand, une perche qui manque de sève, un pieu sans racine et sans feuillage, une intelligence avortée. Chez les humanisphériens, l’enfant est un homme libre en petit, une intelligence qui pousse et dont la jeune sève est pleine d’exubérance.
Les enfants en bas âge ont naturellement leur berceau chez leur mère ; et toute mère allaite son enfant. Aucune femme dans l’Humanisphère ne voudrait se priver des douces attributions de la maternité. Si l’ineffable amour de la mère pour le petit être à qui elle a donné le jour ne suffisait pas à la déterminer d’en être nourrice, le soin de sa beauté, l’instinct de sa propre conservation le lui dirait encore. De nos jours, pour avoir tari la source de leur lait, il y a des femmes qui en meurent, toutes y perdent quelque chose de leur santé, quelque chose de leur ornement.
La femme qui fait avorter sa mamelle commet une tentative d’infanticide que la nature réprouve à l’égal de celle qui fait avorter l’organe de la génération. Le châtiment suit de près la faute. La nature est inexorable. Bientôt le sein de cette femme s’étiole, dépérit et témoigne, par une hâtive décrépitude, contre