Page:Délices royales, ou le Jeu des échecs 1864.djvu/18

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Lopez de Segura, Dominico Tarsia, Sarazin et Fréret, secrétaire de l’Académie française ; ce dernier prononça, dans une séance extraordinaire à laquelle assistait Louis XV, un discours fort remarquable sur le jeu des échecs, que le roi avait beaucoup aimé dans sa jeunesse.


On avait cru d’abord qu’il fallait remonter au siége de Troie pour trouver l’origine de ce jeu, dont on attribuait l’invention à Palamède, l’un des chefs grecs qui contribuèrent à la ruine de la ville de Priam. D’autres assuraient que les échecs venaient des Romains. « Mais, dit avec raison Fréret dans son discours, les jeux des soldats (trunculi), des jetons (calculi et scrupuli), qu’ils prennent pour celui des échecs, n’ont aucune ressemblance avec ce jeu dans les choses qui en constituent l’essence et qui distinguent les échecs de tous les autres jeux de dames, de marelles et de jetons, avec lesquels ils le confondent. »
« C’est en effet un point bien difficile à établir, dit l’auteur du livre que nous avons traduit, à cause de la grande antiquité de ce jeu. Mais j’ai