Page:Délices royales, ou le Jeu des échecs 1864.djvu/19

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sondé les secrets des vieux textes ; j’ai compulsé des ouvrages latins et grecs, arabes et persans, et une foule d’autres appartenant à des nations qui ne sont pas des enfants d’Israël. J’ai réuni et placé sous les yeux du lecteur tout ce que disent ces livres, sans toujours être d’accord entre eux. »


Quoi qu’il en soit, il est avéré que les Indiens, les Chinois et d’autres peuples de l’Orient connaissaient les échecs déjà dans l’antiquité. Les romans de la Table ronde nous apprennent que les chevaliers du roi Arthur y jouaient fréquemment. Les douze pairs de France, les paladins de Charlemagne, faisaient de même. Les chroniqueurs qui ont parlé des Sarrasins les représentent comme très-habiles à ce jeu. La princesse Anne Comnène, dans la monographie de son père Alexis, empereur de Constantinople (douzième siècle), fait aussi mention des échecs, qu’elle nomme latrichion.

Le Talmud fait aussi mention de ce jeu dans le Tract. kethouboth, ainsi que son commentateur Raschi.