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De nos jours, ce noble jeu est répandu dans la plus haute société. Les plus vastes intelligences, les esprits les plus éminents, les têtes couronnées même s’y exercent avec ardeur dans les rares moments de loisir que leur laissent le soin des affaires publiques et les graves préoccupations du gouvernement.

La connaissance des échecs est pour ainsi dire le complément d’une bonne éducation et une marque de haute instruction.

Des traités remarquables ont été publiés sur ce jeu intéressant en Angleterre, en France et en Allemagne. F. Alliey, dans sa Bibliographie, cite des passages de trois cent quatre-vingt-dix auteurs qui ont parlé des échecs dans leurs œuvres diverses. Il ajoute qu’à sa connaissance six cent onze ouvrages ont paru sur ce sujet en toutes sortes de langues (onze en hébreu) du douzième siècle jusqu’au dix-neuvième.

La faveur dont jouit aujourd’hui le jeu des échecs nous a engagé à traduire en français les Délices royales, que nous offrons au public. Il