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les Planorbes, les Limnées, les Ancyles, les Bulimes, etc., et qu’il place sur l’horizon du calcaire siliceux des environs de Paris.
De Férussac.

Parmi les naturalistes de cette époque, de Férussac fut un de ceux qui se livrèrent avec le plus d’ardeur à l’étude de ces mêmes dépôts lacustres. Dans un mémoire présenté à l’Institut le 27 avril 1812[1], il compare d’abord deux Melanopsis des lignites tertiaires inférieurs du Soissonnais avec des espèces qui vivent encore en Orient dans les eaux douces ; puis il examine au même point de vue les dépôts coquilliers lacustres des environs de Mayence (colline de Weisenau), dont il décrit les petits gastéropodes comme étant des Cyclostomes et non des Bulimes, et comme ayant leurs analogues vivants dans les rivières du pays.

Pendant son séjour en Espagne, il avait constaté la présence de couches de même origine entre Logrogno et Burgos, et au delà de cette dernière ville les calcaires exploités sont remplis de coquilles fluviatiles (une petite Paludine analogue à celle de Mayence, la Limnæa stagnalis, une multitude de Planorbes, etc.). Il en existe aussi sur les limites des provinces d’Estramadure et de Séville.

Dans le midi de la France, les plateaux supérieurs du Quercy et de l’Agénais sont formés par un banc fort épais de mollasse, surmontée d’une couche de 8 à 10 pieds d’épaisseur, de calcaire d’eau douce sans le moindre mélange de coquilles marines. De Férussac le désigne sous le nom de calcaire d’eau douce de seconde formation, n’ayant point découvert ceux qui seraient contemporains de la première formation du bassin de la Seine.

La description des caractères et de la répartition générale de ces calcaires entre le Lot et la Garonne est bien faite, et l’auteur y ajoute l’énumération des espèces de coquilles fluviatiles et terrestres qu’il y a trouvées, savoir : 4 Helix dont le -analogues ne sont pas connues à l’état vivant ; 6 Limnées toutes vivantes dans le pays ; 5 Planorbes, dont 3 ont leurs représentants

  1. Mémoire sur des terrains d’eau douce observées en divers lieux, et sur les fossiles terrestres et fluviatiles.