suivant les connaissances actuelles, que 170 espèces propres.
17e région.
La région désignée sous le nom de caraïbéenne comprend le golfe du Mexique, les Antilles et la côte orientale de l’Amérique du Sud jusqu’à Rio-Janeiro, formant la quatrième grande région tropicale de la vie marine. Elle a fourni jusqu’à présent, suivant M. Adams, près de 1500 espèces dont 500 provenant de Cuba ont été décrites par Alc. d’Orbigny. Les côtes des Antilles, des Bermudes et du Brésil sont bordées de récifs de coraux et de bancs considérables de fucus ou d’autres plantes marines. 1000 espèces seraient particulières à cette région.
M. P. Fischer nous a fait remarquer que la mer des Antilles
présentait cette particularité, de nourrir encore les représentants
de plusieurs genres ou familles qui manquent jusqu’à présent
dans le terrain tertiaire supérieur et moyen et ne sont connus
que dans des dépôts plus anciens. Le Pleurotomoria quoyana,
Fisch., de Marie-Galante, est voisin des grands Pleurotomaires
jurassiques ; 2 ou 3 espèces au plus ont été signalées dans le
terrain tertiaire inférieur ; la Pholadomya randicla, Lam., de
la Guadeloupe et de Tustola, n’a point de congénères dans le
terrain tertiaire supérieur[1] et ils seraient très-rares dans le
moyen ; le Pentacrinus caput Medusæ, Lam., de la Guadeloupe,
et l’Holopus Rangii de la Martinique sont les seuls représentants
de la famille des crinoïdes, et il faut redescendre bien
loin dans le terrain secondaire pour trouver des formes analogues.
Dans les autres mers du globe, les jeunes Comatules
représentent seuls les radiaires échinodermes pédonculés. Nous
avons donc dans ces faits quelque chose de comparable à ce
que nous avons rappelé pour les mers de la Nouvelle-Hollande,
mais dont nous nous garderons bien de tirer les conséquences
qu’on en avait déduites pour la faune de celle-ci.
18e région.
Enfin la région trans-atlantique, qui comprend les côtes des États-Unis, avait été divisée en deux par Ed : Forbes ; l’une. s’étendant du cap Hatteras au cap Cod, était la région virginienne ;
- ↑ Nous ne connaissons pas la P. hesterna, Sow. (Miner. Conch., t. 629 ; 1844) qui d’ailleurs serait déjà du crag blanc ou inférieur.