d’Arabie s’accorde avec une plus grande quantité d’îles de ce côté et avec les preuves plus nombreuses aussi d’éruptions volcaniques, qui manquent de Cosséir à Massava.
Les bancs de polypiers se maintiennent entre 1 et 4 mètres
au-dessous de la surface de l’eau, et, au lieu d’être un peu
plus élevés du côté extérieur ou le plus exposé à la lame, on les
voit souvent s’abaisser en pente douce du côté de la mer. Les polypes
n’élèvent d’ailleurs ni atolls ni barrières de récifs au-dessus
des eaux. Près du bord extérieur du banc de zoophytes, la profondeur
de la mer est de 200 mètres et même davantage. Ces
bancs, non toujours contigus à la côte, forment souvent, à une
distance de plusieurs milles, des bandes étroites et parallèles.
Substratum.
La forme des récifs résulte de la constitution géologique de,
la côte et du fond. Partout où cette base a pu être atteinte,
M. Ehrenberg a reconnu qu’elle consistait, soit en produits
volcaniques soit en un calcaire très-dur, quelquefois poreux et
tendre, évidemment composé de fragments d’animaux marins
agglutinés, mais distincts des coquilles et des coraux qui vivent
au-dessus. Les îles volcaniques peu élevées de Ketumbul, de
Hakel et de Gebel-Taer, vers le sud de la mer Rouge, sont
entourées de coraux. Les bancs de polypiers qui recouvrent la
surface de toutes les roches, depuis le milieu du golfe de Suez,
sont composés surtout de Madrépores, de Rétépores, de Millépores,
d’Astrées, de Favia, de Caryophyllies, de Méandrines, de
Pocillopores, de Stephanocora, avec une multitude de coquilles,
de Fungies, d’Holoturies, d’Actinies, d’annélides, etc.
Conclusions.
es conclusions de M. Ehrenberg, relativement au mode de formation et à l’accroissement des bancs de polypiers dans la mer Rouge, diffèrent essentiellement de celles que MM. Nelson, Darwin, Couthouy et Dana ont présentées pour ceux des grandes mers du globe.
En effet, d’après le savant zoologiste de Berlin, il n’y aurait pas de masses formées par l’accroissement graduel de diverses générations les unes sur les autres, dépassant la hauteur qu’une branche seule de la même espèce pourrait atteindre. « Presque toujours, dit-il, en écartant les branches de coraux,