dans ses publications de 1765 à 1778 à une variabilité limitée. Ainsi il dit, dans ce dernier sens : « L’empreinte de chaque espèce est un type dont les principaux traits sont gravés en caractères ineffaçables et permanents à jamais ; mais toutes les touches accessoires varient »[1] ; et ailleurs : « La forme constitutive de chaque animal s’est conservée la même et sans altération dans ses principales parties ; les individus de chaque genre représentent aujourd’hui les formes de ceux des premiers siècles, surtout dans les espèces majeures, car les espèces inférieures ont éprouvé d’une manière sensible tous les effets des différentes causes de dégénération[2]. »
« À la définition qui se déduit des vues de Linné, à celle
qu’a donnée Buffon, se rattachent, dit un de leurs commentateurs
[3], la plupart des définitions qui ont eu cours dans la
suite du xviiie siècle et dans le nôtre. De la première dérivent
toutes celles dont l’élément essentiel est l’invariabilité
perpétuelle du type ; de la seconde celles qui caractérisent
surtout l’espèce par la fécondité continue, et de toutes deux la
multitude de celles qui reposent sur l’une et sur l’autre de
a ces notions. ».
L. de Jussieu.
Suivant Ant. Laurent de Jussieu : « L’espèce doit être définie,
une succession d’individus entièrement semblables, perpétués
au moyen de la génération ; d’où il suit que chaque individu
représente véritablement toute l’espèce passée, présent et
Blumenbach.
future ; vera totius speciei effigies[4]. » Pour
Blumenbach l’espèce
est une réunion non pas d’individus entièrement semblables,
mais assez semblables pour que leurs différences
Illiger.
puissent être attribuées à la dégénérescence[5]. Peu après
Illiger simplifie la définition de Buffon en disant que l’espèce
- ↑ Hist. natur., vol. XIII, p. xx ; 1765.
- ↑ Époques de la nature, Supplém. V, p. 27 ; 1778.
- ↑ Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, loc. cit., p. 396.
- ↑ Genera plantarum, Introduction, p. xxxvii ; 1789. ─ Art. Méthode du Dictionn. des sc. natur., vol. XXX, p. 439 ; 1824.
- ↑ De generis humani varictate nativa, p. 66, 3e éd. Gœttingen, 1795.