douteuſes, & peut-être fauſſes, ne ſervent qu’à éloigner les véritables Démonſtrations d’une Vérité évidente.
§. II.
e vous ai promis, Madame, que je tâcherois de vous prouver, que nous n’avons aucune Idée innée. Je vais vous tenir ma Parole ; & j’eſpere de vous perſuader de la Vérité de mon Opinion.
Prémiérement ſi Dieu gravoit dans nos Ames un certain Nombre d’Idées & de Principes, qu’elles apportaſſent avec elles dès le moment qu’elles ſont créées, il faudroit que tous les Hommes leur donnaſſent un Conſentement général, & que ces Idées fuſſent univerſellement les mêmes dans les divers Entendemens. Or, les Principes, auxquelſon donne préférablement à tout autre la Qualité de Principes innez, ne ſont pas reçus univerſellement. En voici la Preuve.
Ces deux Propoſitions (Ce qui eſt,