et de malice ; il est aussi moins bien informé des petits secrets intimes qu’a surpris Quérard, ou bien il a craint d’entrer dans des détails qui n’ont pas effrayé son savant prédécesseur. Son livre est des plus sérieux, mais c’est plutôt un catalogue de librairie qu’une source d’informations propres à alimenter la pure curiosité.
Voici venir Vapereau[1], l’utile, l’indispensable Vapereau, clont on médit beaucoup et que cependant on pille tous les jours. Cet habile écrivain a pris dans Quérard et dans Bourquelot la meilleure partie de ses renseignements en ce qui concernait les gens de lettres ; et cela d’ailleurs ne lui était pas défendu, puisqu’il n’avait pas à les inventer.
Il faut citer aussi l’excellent travail de M. de Manne[2]. ancien déjà, et poussé, pour la troisième
- ↑ Dictionnaire universel des contemporains, un volume grand in-8o à deux colonnes, de près de 2 000 pages. Il faut conserver et consulter les trois éditions déjà parues : la première en 1858, avec suppléments en 1859 ; la seconde en 1861, avec suppléments en 1863 ; la troisième en 1865, avec de nombreuses additions. La quatrième édition est annoncée. Il faut consulter aussi de Vapereau, à propos de la bibliographie contemporaine, les onze volumes de son excellente Année littéraire (un volume par année).
- ↑ Nouveau Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes, par E. de Manne, 3e édition, complétée par son fils. Lyon, Scheuring, 1868.
raire contemporaine, y mit une telle lenteur et entra dans des détails hors de telle proportion, que son éditeur obtint contre lui, en juin 1844, un jugement oui l’autorisait à lui retirer la continuation de l’ouvrage commencé. C’est à Bourquelot que fut alors confiée cette continuation, qu’il mena à bonne fin, avec les collaborations successives de MM. Maury et Louandre.