« Dans sa musique d’église, César Franck reste à de rares exceptions près, un soliste. Il l’est au seuil de ce Dextera dont l’ensemble demeure un magnifique morceau de musique pure, mais où la phrase initiale se déroule avec l’ampleur et la majesté d’attitude de certaines statues des églises de style rococo dont on ne peut nier l’allure théâtrale et partant antireligieuse.
« Dans sa messe, dont le Kyrie seul est une exquise prière et l’Agnus une perle d’ingénuité musicale, comment qualifierons-nous ce Quoniam tu solus sanctus tonitruant et moins digne d’un soliste que d’un chantre quelque peu en goguette ? — À côté de ces pages presque indignes du maître, nous voyons surgir l’incomparable frontispice de l’offertoire Quæ est ista, digne d’un Bach, et surtout cet admirable Domine non secundum tout contrapuntique, d’un contrepoint très humain s’entend, mais déjà si sobre (sauf la reprise finale majeure qui ne vise qu’à l’effet), que, dans l’ensemble, ce motet peut être donné comme un exemple de musique religieuse moderne.
« De telles pages nous font regretter amèrement que la destinée n’ait pas permis à Franck, parti trop tôt, de s’associer à notre mouvement de restauration du chant religieux. Peu