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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/63

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corps avait la main trop rude, elle frottait trop fort.

La dame et la jeune barine étaient armées d’une large palette de cuir suspendue à un long manche, avec laquelle elles tapaient sur la chair nue, atteignant partout au hasard même sur les endroits les plus sensibles. Souvent le hasard n’était pour rien dans la direction de ces piquantes atteintes, elles visaient méchamment le bas de la toison qui est à découvert.

— Qui a préparé le bain aujourd’hui, dit la boïarine, en tâtant de la main.

— C’est moi, maîtresse, répondit une jeune serve râblée d’une vingtaine d’années, qui portait en avant une belle gorge rebondie.

Elle n’est pas assez chaude, et la palette bien dirigée cette fois, vint cingler les deux globes au dessous des boutons les soulignant d’une large raie rouge.

Les gros seins palpitèrent un moment, et la pauvre fille ne put retenir ses larmes. Pendant qu’elle laissait couler le robinet d’eau chaude, la jeune barine lui envoya sa palette de toutes ses forces au bas des fesses la cinglant entre les cuisses. Rien