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Page:D - Jupes troussées, 1889.djvu/160

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beaucoup plus à la voir donner. Elle faisait partie du club des Flagellantes de la Cité. Les ladies qui le composaient, au nombre de vingt-cinq, toutes mariées à des lords, appartenaient à la meilleure société de Londres. Toutes les clubwomen étaient en outre de ferventes Lesbiennes, comme vous les nommez, et bien que dans le privé, témoin ma maîtresse, elles sacrifiassent volontiers à Priape, les hommes étaient rigoureusement consignés à la porte de leur club, car elles ne voulaient pas initier des portes-verges à leurs pratiques mystérieuses.

J’avais à cette époque, dix-huit ans, et grâce à une figure imberbe, lady Loverod, pour m’avoir constamment sous la main, sans s’exposer aux médisances, m’avait ainsi que vous le savez, habillé en femme, et engagé en qualité de lectrice. Je portais assez bien le costume du sexe que chacun m’attribuait, et en exagérant à peine le velouté de ma voix, j’étais arrivé le plus facilement du monde à passer pour ce que je ne suis pas. Je reprenais la nuit auprès de mon adorable maîtresse, qui le devenait alors dans tous les sens, les prérogatives avec les attri-