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Un jour enfin, cédant à mes instances réitérées, lady Loverod, consentit à m’emmener au club, en me recommandant bien d’observer la plus scrupuleuse réserve, et d’éviter soigneusement la moindre imprudence, qui pût dévoiler mon sexe. Je promis tout ce qu’on voulut, intéressé à tenir parole, pour éviter les rigueurs auxquelles la découverte de mon sexe nous aurait exposés, ma maîtresse et moi.

Le soir de la réunion, le cab de lady Loverod nous emportait vers le club des Flagellantes. À la porte, on ne fit aucune difficulté pour me laisser passer, présenté par ma noble maîtresse. La société était presque au complet, quand nous pénétrâmes dans la salle. Les Ladies présentes nous entourent, et félicitent lady Loverod d’avoir amené cette ravissante Miss. Elle leur laissa entendre que j’étais une recrue pour un avenir très prochain, dès que je serais mariée, ce qui ne pouvait tarder ; mais qu’on eût pitié de mon extrême timidité, et qu’on la laissât être mon mentor durant toute la séance.

Nous étions dans la salle des exercices, un grand appartement éclairé à giorno, meublé