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Page:D - Jupes troussées, 1889.djvu/21

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Je connus bien vite le motif de ces alternatives de rut violent ; ces rages amoureuses la prenaient chaque fois qu’elle avait fouetté quelque joli derrière.

Je ne lui laissai pas de cesse, qu’elle ne m’eût fourni la facilité d’assister régulièrement à ces séances émoustillantes. On changea le local affecté à ce genre d’exercice, local peu propre au but cherché, et on transporta le centre des opérations dans un appartement bien éclairé, spacieux, confortable, qui donnait dans un cabinet très obscur, lequel communiquait avec la chambre à coucher de madame Tannecuir, reliant les deux pièces par deux portes vitrées. L’obscurité qui régnait dans le cabinet, permettait de voir sans risquer d’être vu, confortablement installé dans un vaste fauteuil, qu’on roulait auprès de la porte vitrée.

La première occasion se présenta le lendemain. Une méchante écolière, Charlotte de C. avait battu une de ses petites compagnes, l’égratignant et la mordant. On la conduisit, après la classe du soir, dans la salle de discipline. Je m’étais déjà, sur l’invitation de ma maîtresse, installé dans le cabinet attenant