ne risquant pas d’être aperçu à mon poste
d’observation. Madame Tannecuir entre dans
la salle. Elle annonce aussitôt à la coupable
qu’elle va d’abord avoir l’honneur d’être
fessée sévèrement avec la main, et de recevoir
ensuite vingt-cinq coups de martinet,
qui la guériront sans doute de ses petites
colères. Dès qu’elle a prononcé l’arrêt, elle
ordonne aux deux sous-maîtresses, mademoiselle
Hélène et mademoiselle Sophie, qui
ont amené la délinquante, de la dépouiller
de ses dessus.
Charlotte de C. est une mignonne, petite blonde de treize ans, déjà grassouillette et dodue, au gentil minois percé de deux yeux bleus très tendres, dont la douceur ne laisserait pas soupçonner qu’ils appartiennent à une petite méchante. Elle rougit cependant jusqu’aux oreilles, et tremble de honte, en entendant l’arrêt, qui la condamne, suivi de l’ordre de la déshabiller, et deux perles brillent au bout de ses longs cils soyeux.
Les deux sous-maîtresses lui ont bientôt retiré ses principaux vêtements, et quand elle n’a plus que ses petits souliers pointus, ses bas de soie gris-perle, sa chemise et son