Page:D - Odor di femina, 1900.djvu/149

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si sa maîtresse la sonnait pendant la nuit, elle n’entendrait pas, ou si elle s’avisait de vouloir savoir où était sa soubrette, la fête serait tôt finie. Je me décidai à aller l’attendre chez elle. La porte s’ouvrit sans bruit, j’entrai, je me trouvai plongé dans l’obscurité. Je la refermai doucement, et me tins coi, écoutant un murmure de voix, dans la pièce en face, qui était le boudoir.

Un filet de lumière, qui filtrait par le trou de la serrure de la porte de communication, attira mon attention. Je retirai ma chaussure, et guidé par le point lumineux, je vins coller mon œil à l’huis éclairé. Tout d’abord, je ne vis rien, puis j’aperçus la baronne debout, que la soubrette déshabillait, lui retirant son dernier jupon, la laissant en chemise brodée dont la batiste transparente se rosait des tons de la peau, éclairée par la vive lumière de deux flambeaux posés sur une table en laque du Japon.

La baronne s’assit dans un fauteuil en face de mon observation. Gracieuse vint lui retirer les souliers, puis les jarretières, découvrant la chair blanche jusqu’à mi-cuisses, elle retira le bas de soie noire, m’offrant toujours les plus riantes perspectives. Puis à ma grande surprise, avant de chausser les petits pieds des