Page:D - Odor di femina, 1900.djvu/153

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

teuil, larges, épanouies, le dos renversé, la chemise retroussée jusqu’au nombril.

J’aurais volontiers pris la place de la langue qui allait venir labourer cette chair ouverte, des lèvres qui allaient se coller là, des dents qui allaient croquer cette praline rose parfumée. Une furieuse démangeaison fouettait mon sang incendié par cette exhibition luxurieuse de chairs nues étalées dans la plus lubrique indécence, mais je devais rester simple spectateur.

je comprenais maintenant que cette jeune veuve, si voluptueuse, put commander à ses sens, quand elle se frottait lascivement à moi, comme une chatte amoureuse, en m’imposant un carême prolongé. Elle cherchait tout simplement des excitants. L’épouse disparaissait, la maîtresse tout au plus pourrait la remplacer.

Mais déjà la soubrette agenouillée devant le vermeil sanctuaire, me cachait l’objectif, et priait avec une aimable ferveur, qui se manifestait sur le visage ému de la maîtresse, et sur la petite gorge menue, que la chemise très ouverte laissait toute entière à découvert les petits seins blancs et ronds se soulevaient berçant la pointe vermeille ; ses lèvres s’entr’ouvrirent, et elle soupira tendrement, la tête penchée sur l’épaule, les yeux mi-clos.

La soubrette se releva, tandis que la maî-