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Page:D - Odor di femina, 1900.djvu/157

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— Vous êtes donc là depuis longtemps ?

— Depuis le commencement parbleu.

— Alors, vous avez dû en voir de belles.

— Oui, j’ai vu de bien jolies choses. J’ai vu une aimable soubrette bien dévouée à sa maîtresse, et j’ai eu bien du plaisir à voir ainsi une dame et sa servante. Ce qui ne m’a pas fait autant de plaisir, pour ne pas dire plus, c’est ce sale museau de chien qui est venu te remplacer dans la réjouissance du sanctuaire ; je ne comprends pas cette horrible association.

— Et encore, vous n’avez rien vu. Vous avez pu apercevoir qu’elle aimait cette horreur plus que tout au monde, même que ma langue, dont elle ne peut cependant pas se passer ; mais je ne la caresse jamais après ce sale museau, comme vous l’appelez plus justement que vous ne le pensez, sans avoir lavé à grand eau, bichonné, parfumé ce séjour souillé par la langue du molosse. Vous avez bien vu que pendant que je la déchaussais, j’ai embrassé ses petits pieds nus, parce qu’ils étaient propres, tandis que Mirza avait eu de la besogne dans la journée.

Mais allez vous-en, monsieur, vous allez me compromettre en restant ici.

— Pas avant d’avoir réparé les torts de ton égoïste maîtresse. Tu dois avoir envie de goû-