Page:D - Odor di femina, 1900.djvu/47

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contre des paysannes, qui laissent à la nature le soin de les entretenir, et qui, cependant, les ont plus blanches, les ayant saines et bonnes, que plus d’une citadine qui en prend le plus grand soin.

Marianne les montrait à tout bout de champ, surtout quand je lui en vantais l’éclat. Mais elle les cachait obstinément derrière ses lèvres closes, qui cessaient de sourire, dès que j’essayais de pousser une pointe dans le domaine de ses charmes cachés. Elle devenait sérieuse quand je tentais de la séduire, et elle avait jusqu’ici repoussé mes avances par un refus obstiné, qui se traduisait par un signe de tête négatif.

La moisson touchait à sa fin, on devait fêter le lendemain, comme d’habitude, la fin des travaux, par un repas de Gargantua, qui commençait vers midi, pour finir à l’entrée de la nuit, et auquel prennent part tous ceux et celles qui ont été occupés à la récolte. Marianne en était naturellement et son mari aussi. La table fut dressée cette année dans la cour plantée d’arbres, qui précède ma maison d’habitation. Quand le repas fut terminé, les femmes des fermiers et les filles aidèrent à la desserte, entre autres Marianne et Janine.

J’ouvris le bal à la nuit tombante. On dansait aux sons d’un crin crin dont raclait le mé-