Page:D - Odor di femina, 1900.djvu/80

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d’heure, pilant du poivre, quand l’aimable trio féminin arriva. On s’assit à quelques pas de moi, sur le gazon vert d’une petite pelouse entourée d’arbrisseaux plantés en rideau circulaire, qui mettait les baigneurs à l’abri des curieux, bien qu’il ne risquât d’en venir. À ma droite, à quelques mètres de ma cachette, coulait l’onde transparente du ruisseau limpide, peu profond, sur un sable bleuâtre, les baigneuses n’avaient que quelques pas à faire pour s’y plonger.

Après quelques instants de repos, les trois femmes se déshabillèrent, ôtant d’abord leurs chaussures, puis leurs légers vêtements d’été, ne gardant que leur chemise, qu’elles quittèrent, quand elles furent sur le point de se jeter à l’eau. Dieu ! le joli corps de pucelle blanche et rose, hanchée comme sa sœur, avec des cuisses rondes, un ravissant postérieur, plus éblouissant peut-être que celui de l’aînée, sans taches de rousseur, suspendu comme une lune d’argent au bas des reins cambrés, un dos couvert d’un vrai satin moiré des épaules aux cuisses. Je n’avais d’yeux que pour ce corps ravissant. Ses cheveux dénoués se déroulèrent en ondes dorées jusqu’au bas des fesses ; sa sœur les releva et les enferma dans un réseau pour les préserver du contact de l’eau.