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Page:D - Odor di femina, 1900.djvu/92

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Comme il faisait très chaud, quand j’entrai je les trouvai en chemise. Elles avaient eu la bonne idée de mettre de jolis bas de filoselle gris cendre, retenus sur le genou, par des jarretières rouges à boucles argentées, les pieds dans des pantoufles. Elles avaient dénoué leur opulente chevelure dorée, qui flottait sur la toile blanche, descendant jusqu’au bas des fesses. Dès mon arrivée les chemises volèrent dans l’espace et les deux sœurs s’avancèrent toutes nues, se tenant par la main la gorge en avant.

On devinait que ces jolis corps nus, ronds et potelés, celui de la jeune à peine moins formé, avaient eu le même moule, à l’exception de la petite perruque noire au bas ventre de la cadette, tandis que la riche toison de la sœur aînée haute et fournie, est d’un blond enflammé. Les tétons sont plus gros chez cette dernière, mais de la même coupe, le bouton frais et rose, plus petit chez la plus jeune, près d’éclore, mais le ventre poli comme l’agathe, mais les cuisses rondes en pain de sucre tronqué, mais les jambes finement tournées, mais la coupe de la figure, le nez, les yeux, la bouche aux lèvres rouges tout indique le même sculpteur.

Elles se retournent, marchant à pas comptés,