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der les voitures franchir le pont. Puis il fait quelques pas vers l’hôtel.
« Fini, le boulot, » dit un client.
Le palefrin ne semble pas avoir entendu. Il est vêtu de guenilles ; une casquette enfoncée sur les yeux cache à moitié son visage. Les mains dans les poches, le chef branlant, il s’avance vers la terrasse et s’assied à l’écart.
On lui sert un « blanc-nature » et il reste là, indifférent, voûté, tenant son verre qu’il porte de temps à autre à ses lèvres sans que son visage exprime un plaisir quelconque.
En face, dans le square, des vagabonds s’étendent sur les bancs pour y passer la nuit. D’un œil morne, le palefrin suit leur manège. Enfin il se lève et regagne les écuries sans prêter attention à personne.