Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/101

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fortuné Leonardo. Je vous aime, cruelle Mathilde… Oh ! n’est-ce pas trop vous aimer que de se rendre assassin pour vous plaire ? Oui… Thérèse va périr… et c’est à cause de vous.

La Florentine jetta le sillet avec violence au bout de l’appartement, et ouvrit ses beaux bras à Leonardo aveuglé : il tomba à moitié sur son sein.

— Je te pardonne, s’écria-t-elle : oui, je te pardonne maintenant, Léonardo. J’avais besoin, après ta cruelle infidélité, de m’assurer si tu m’aimais encore… Je le conçois à présent et je suis toujours ton amie.

— Oh ! jamais je ne cesserai de t’adorer, Mathilde, répondit l’insensé, pendant que les larmes baignaient son visage.