Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/111

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à ce monstre que je dois encore l’humiliante pensée… (Elle se cacha le visage d’un air de honte et de repentir), de ne pouvoir être autre chose à mon Léonardo, que sa maîtresse ! Je viens de le rencontrer sur le lac, avec une femme dont il paraît extrêmement occupé ; il a passé près de moi, en me disant les injures les plus grossières, et en me riant au nez ainsi que l’indigne créature qui est sa maîtresse aujourd’hui ; interdite et choquée à l’excès de cette conduite indécente, j’allais m’en plaindre, lorsque le comte Bérenza me regardant d’un air de mépris, a fait un signe de la main, comme s’il eût été indigné de me voir si près d’une personne supérieure à moi, et sa gondole s’est éloignée… Léonardo ! s’écria-t-elle