Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/112

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en s’élançant de son siège, laisseras-tu mon injure impunie ! c’est ton amie, ta compagne qui vient d’être insultée. Ne feras-tu rien pour la venger ?

Ce conte fabriqué pour en imposer à un être susceptible, et intéresser son orgueil autant que son amour, réussit au gré de l’astucieuse Florentine. Le jeune homme prit le parti de sa maîtresse, soi-disant outragée ; mais il ne goûtait pas cependant la vengeance qu’elle voulait exercer.

S’apercevant que son amant était fortement irrité, quoiqu’il ne dît pas une parole, Mathilde crut à propos de l’exalter davantage, et continua de lui parler ainsi :

— Ô Léonardo ! si en m’attachant à vous, j’ai franchi les bornes de la