Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/113

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décence et de la bienséance, indispensables à mon sexe, du moins ne souffrez pas… Oh ! non, je vous en conjure, dit-elle avec une feinte candeur, ne souffrez pas que les autres m’outragent et m’humilient !

— Non, non, non, s’écria Leonardo éperdu, et en la prenant sur son sein, non jamais, douce maîtresse de mon âme, tant que j’aurai un souffle d’existence, celui qui t’offensera mourra.

— Que je reconnais bien là l’héroïsme de l’amour, dit Mathilde, enchantée des transports du jeune homme. Ce noble sentiment relève mon âme abattue. Assurée maintenant de punir le lâche, je remets à un autre moment d’en calculer les moyens. Allons souper, en attendant, cher ami.