Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gestions de sa rage malicieuse, afin de rappeler un malheureux auquel rien ne pouvait la faire renoncer. C’est pourquoi elle se jetta à ses pieds en lui demandant pardon, et employant tous ses moyens artificieux pour adoucir les plaies qu’elle venait de r’ouvrir. Ses caresses parvinrent par degrés, à ramener le pauvre Léonardo, toujours opiniâtrement attaché aux charmes d’une créature perfide ; et cette idée même qu’elle venait de lui donner de ses misères et de sa honte, le lia encore plus à elle, parce que dans sa peine, il se regardait comme déshonoré et condamné à l’abandon par la nature entière. Elle connaissait son sort et l’aimait toujours ! elle s’intéressait à sa destinée ! n’en était-ce pas assez pour exciter la reconnaissance d’un