Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/125

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cœur abusé ? il continua donc de l’adorer, quoiqu’elle l’eût blessé indignement ; et quand elle lui jura de l’aimer à jamais, en le suppliant de l’aimer du même amour, il la serra dans ses bras, et la pressant convulsivement sur son cœur, il dit d’un air emporté :

— Oui, Mathilde, je suis encore à toi… oui, je sens que je t’aime de l’amour le plus brûlant et le plus immortel. Ô femme enchanteresse ! l’empire que tu as conquis sur moi durera autant que ma vie ; et je t’abandonnerais !… ah ! que plutôt toute la colère des cieux tombe sur ma tête.

Eh bien, mon ami, dit Mathilde, ravie de cette assurance solemnelle, que de cet instant nos liens soient plus resserrés que jamais ! devenons