Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/128

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sence d’esprit dit : « Il faut fuir à l’instant même. La nuit n’est pas encore passée, et nous pouvons être loin de cette ville exécrable, avant le point du jour. Je remettrai l’accomplissement de ma vengeance à une époque plus certaine… Vous tremblez, jeune homme ! ah, ah ! espérons que vous n’aurez pas toujours aussi peur de verser le sang… Comment, Léonardo, une pareille faiblesse dans un Vénitien !

— Mathilde ! quand l’occasion s’en présentera, je vous prouverai que je ne suis pas pusillanime. Je sens même en ce moment que toute horrible que me paraisse une action inhumaine, l’amour que j’ai pour toi, me fera passer par-dessus tout. Cependant, en parlant de la sorte,