Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/129

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le jeune Vénitien frémissait de rencontrer les regards perçans de la Florentine.

— Eh bien, nous allons partir, mon bien-aimé, et ce sera avec peu de regrets que je quitterai les plaisirs de cette ville dangereuse. De plus, pour parler avec franchise, je t’avouerai que mes ressources diminuent journellement. Les calculs que j’avais faits pour les augmenter m’ont manqué. Les Vénitiens sont devenus avares, ou peut-être ai-je tellement perdu en attraits auprès d’eux, que leur obligeance s’en est refroidie. Au surplus je m’en moque, et les abandonne sans regret. Espérons, mon ami, qu’un nouveau chemin à la fortune nous sera ouvert.

Quoique ce discours fût fait pour surprendre Léonardo, (peu disposé