Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/136

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vait plus apporter d’augmentation à son entousiasme et au sentiment de reconnaissance qu’il lui vouait.

Que peut faire de plus une femme, que d’exposer sa vie pour sauver celle de l’objet de ses affections, et quelle est celle qui eût aimé Bérenza avec plus de vérité et d’exaltation ? Ne pouvant douter plus long-tems de l’attachement romanesque de Victoria, les idées du comte éprouvèrent un changement subit. Ce n’était plus cet être fier de sa naissance, de ses alliances sans tache, et qui eût redouté d’y apporter la moindre souillure… ni celui qui regardait du haut de sa grandeur, et d’un air de protection, sa maîtresse, tendrement aimée, à la vérité, mais nullement estimée comme une égale, à cause du crime de sa mère. La jeune