Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/137

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personne en était pourtant bien innocente ; cependant il ne l’en estimait pas moins déshonorée, surtout d’après la facilité qu’elle avait apporté elle-même à ses désirs. Maintenant sensible au trait sublime dont elle s’était montrée capable envers lui, il succombait sous un excès de tendresse, et la trouvait digne du titre de son épouse, puisqu’elle s’était élevée au-dessus de tout ce qui lui était contraire. Il la voyait en ce moment supérieure à lui, tant était puissant l’effet que l’action de Victoria avait produit sur son âme. Enfin, il en devint totalement idolâtre. Le philosophe calculateur céda à sa nouvelle passion ; et pour tranquilliser sa conscience, ainsi que réparer ses injustices passées